Quand un groupe d’étudiants fait renaître un magazine




De gauche à droite, Camille el-Khoury (directeur administratif), Brahim Najem (directeur de rédaction), Jad el-Youssef (rédacteur), Celine-Marie el-Chami (rédactrice en chef adjointe) et Pascal Watwat (directeur général). 


« Certains voient les choses telles qu’elles sont et demandent pourquoi ; je rêve de choses impossibles et me dit pourquoi pas. » C’est la citation – de Kennedy – que Hala Abou Charaf, étudiante en troisième année d’économie à l’USJ, a choisie pour introduire son éditorial de rédactrice en chef du premier numéro d’ÉcoLibre paru en avril passé. ÉcoLibre, le magazine des étudiants de la faculté des sciences économiques de l’USJ, qui « a servi de porte-voix aux étudiants assoiffés de liberté dans les années 90, un rôle qui a été souligné dans le film Rue Huvelin, précise Pascal Watwat, président de l’amicale étudiante et directeur général de la publication estudiantine. ÉcoLibre – qui paraissait sous forme de dépliant distribué uniquement sur le campus de la rue Huvelin – n’était plus publié depuis 2008 ». « Faire revivre ce magazine était l’un des plus grands projets autour desquels s’est articulée notre campagne lors des élections estudiantines, au début de l’année universitaire », poursuit Pascal. Le défi a été relevé et la promesse tenue. Il y a quelques semaines, c’est un magazine d’une centaine de pages – bien illustré, riche en articles variés rédigés majoritairement par des étudiants et traitant de sujets divers dans différents domaines tels que la finance, le droit, la politique, l’écologie, la culture, la mode et le cinéma – qui a été distribué sur les campus.
« Les rédacteurs sont issus de toutes les facultés. Nous avons voulu également nous ouvrir sur d’autres universités, notre but étant d’enrichir nos articles par des regards différents », confie Pascal Watwat, qui s’est également occupé de la conception graphique du magazine. « Nous avons tout fait nous-mêmes : le choix des sujets, la rédaction des articles, la conception graphique, la maquette, la mise en page. Ce qui nous a permis d’épargner quelque 2 000 $ », indique Brahim Najem, directeur de rédaction et étudiant en 3e année d’économie à l’USJ. Cela représente 60 % du coût total, qui est de 3 000 $ environ couverts en grande partie par des sponsors sollicités par les étudiants eux-mêmes.
Outre Pascal, Hala et Brahim, le comité de rédaction compte également deux autres étudiants : Céline el-Chami, rédactrice en chef adjointe, et Camille el-Khoury, directeur administratif et financier, qui s’est occupé du site Web, du finissage technique et de la distribution. À savoir que plus de 2 500 copies d’ÉcoLibre ont été distribuées sur les campus de l’USJ.
Sur la couverture de ce premier numéro d’ÉcoLibre, une photo du bâtiment – partiellement ensoleillé – de la faculté d’économie sur la rue de Damas. Pascal précise : « Nous avons choisi cette photo pour l’ombre et la lumière. Nous voulons que notre magazine, ressuscité dans un nouveau concept professionnel, puisse, à l’instar du soleil dans la photo, apporter un éclairage différent sur l’économie, la culture et l’actualité. »


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