
Transmettre la nationalité, le droit de tout citoyen
Parlant de la parité, un étudiant construit son argumentation sur « des études qui démontrent que la femme peut être plus créative et peut donner plus que l'homme ». La réponse de Hiba : « La supériorité, qu'elle concerne les hommes à l'égard des femmes ou l'inverse, nous éloignera de la parité. L'égalité ne peut pas être subjective. »
« Reste que le sujet qui a suscité le plus de discussions parmi les étudiants est sans doute le droit des femmes de transmettre la nationalité », poursuit la jeune étudiante de 21 ans. Parmi les arguments évoqués par les étudiants qui défendent ce droit figurent les multiples discriminations que vivent les enfants de mère libanaise mariée à un étranger telles que le manque d'accès à une éducation gratuite et les obstacles qu'ils rencontrent lorsqu'ils veulent intégrer le marché du travail. Les étudiants qui s'opposent à ce droit avancent, eux, des raisons politiques, « celles qui enflamment la région : le confessionnalisme et l'évolution de la démographie », précise la jeune avocate en devenir qui insiste : « Le droit de transmettre la nationalité est un droit naturel intrinsèquement lié à l'identité citoyenne de tout individu. »
En conclusion, la présidente du Club des droits de la femme souligne l'importance de tels événements pour attirer l'attention des étudiants sur des thèmes en lien avec la société et pour les sensibiliser sur l'égalité entre les genres. « L'activité que nous avons organisée a encouragé les jeunes à réfléchir collectivement et individuellement, et leur a permis d'échanger calmement et de manière constructive sur des thèmes importants non seulement pour les femmes, mais pour toute la population car ayant un impact direct sur le développement du pays. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire