“ Comment pouvez-vous….?”

Vivre au Liban n’est plus facile. Le danger ne se limite pas aux explosions. Le risque de maladies mentales est à son plus haut niveau. Le nombre de citoyens « border line » a atteint un sommet. On chavire au bord de la schizophrénie collective. Jouer la comédie, vivre normalement puis faire un soudain face à face avec la réalité, le temps d’une explosion, le temps d’une guerre, le temps d’un deuil…est très éprouvant. Sans compter « l’ingérence »
(bien ou mal intentionnée) de nos compatriotes d’outre-mer. « Comment pouvez-vous vivre dans ce pays de … ? », « Chez nous, (dans notre pays d’accueil), nous planifions nos vies à long terme…ce n’est pas votre cas.. »,
« C’est l’enfer, chez vous… », « Khalass, le Liban a définitivement changé ! »
Qu’est-ce qu’ils ont donc certains de nos chers frères et sœurs expatriés à vouloir nous décourager encore plus ? Qu’est-ce qu’ils ont à vouloir dénigrer le peu d’avantages qui nous restent, de vivre au pays des cèdres ? Qu’est-ce qu’ils ont à nous écraser à chaque email, à chaque sms, à chaque coup de fil ?
Pourquoi ne peuvent-ils savourer leur bonheur tranquillement sans se délecter de nos malheurs ? Pourquoi toujours critiquer « nos » défauts…et fermer les yeux sur les maints efforts que poursuit la société civile en vue d’améliorer la situation ?
Que de « pourquoi » ! Pour l’amour du ciel, arrêtons de nous juger les uns les autres, ceux qui quittent et ceux qui restent… Chaque libanais a sa propre logique et ses raisons. Respectons son choix.

Roula Azar Douglas

« Chez nous, c’était le silence »

« Chez nous, c’était le silence » est mon premier roman. C’est un livre qui dénonce la violence conjugale. Ce roman est un cri invitant toute personne à prendre le contrôle de sa vie et à refuser qu’on la maltraite ou qu’on la manipule. C’est un appel à l’action, à la vie, au bonheur.

La signature aura lieu au Salon du Livre de Beyrouth, au stand de la librairie Antoine, le 2 novembre 2007, à 6 pm.