Entre liberté d’expression et manque d’éthique

La question essentielle qui touche tout journaliste aujourd’hui est la suivante : « Où s’arrêtent mes droits de liberté d’expression ? » De mon côté, je me demande aussi : quels sont les devoirs des journalistes ? Sont-ils les gardiens de cet État de droit auquel nous rêvons tous ? La liberté d’expression peut-elle être utilisée comme prétexte pour passer des messages de désinformations ou d’incitation à la haine, ou de propagande partisane ?
Les réponses à ces interrogations données par la scène médiatique libanaise actuelle sont déplorables. Notre problème avec l’information n’est pas récent. Nous le vivons au Liban de façon de plus en plus significative, de plus en plus choquante et de plus en plus révoltante depuis deux ans ou presque. Les derniers mois, et surtout ces derniers jours, ont été le théâtre de nombreux faits qui doivent urgemment conduire à une mise en place d’un code de déontologie auquel tout journaliste digne de ce nom doit adhérer. Le fait que certaines de ces dérives ne soient pas intentionnelles ne diminue absolument pas la gravité du méfait. Se réjouir de l’assassinat d’un député représentant du peuple peut être considéré comme criminel pour un journaliste dont la mission première est le traitement de l’information avec honnêteté et respect. Cela sans parler des nombreuses informations et enquêtes qui abondent dans nos journaux ou sur nos chaînes de télévision, et qui révèlent une érosion des exigences en matière de vérification de l’information ou le recours à des experts non pertinents ou la promotion d’idées non véridiques. Que de débats télévisés manquent de sérieux, mais surtout d’informations nouvelles, crédibles et éclairantes sur les sujets débattus ! C’est à se demander à qui sert ce fossé creusé entre les attentes du public et la qualité des informations proposées. Une commission nationale qui se préoccuperait de dresser les fondements même de la déontologie des journalistes, de leurs droits et devoirs est plus qu’indispensable, surtout dans cette période d’obscurantisme où il y a confusion entre information et promotion.

Roula AZAR DOUGLAS

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mme Roula Azar Je suis le directeur de l'école Dalbé-Viau à Lachine et j'aimerais savoir si vous allez venir travailler à mon école au mois de septembre...
J'attends de vos nouvelles par le courriel
Jean-Pierre Amesse
École secondaire Dalbé-Viau
jean.pierre.amesse@csmb.qc.ca