Mes réponses aux questions d'Emmanuel Khoury de L'Orient-Le Jour à l'occasion du lancement de mon roman Le jour où le soleil ne s'est pas levé

« La réalité est faite de nuances... »

D’où vous vient le besoin de plonger dans des sujets qui dérangent ? De mon sentiment d’appartenance et de responsabilité envers la société et de mon incapacité à accepter le regard binaire que portent certains sur le monde. Les gens, très souvent, pensent par opposition. C’est tout noir ou tout blanc pour eux. Or la réalité est faite de nuances. C’est particulièrement vrai pour l’euthanasie, l’avortement, tous les sujets qui touchent l’être humain. 
Quel rapport entretenez-vous avec le silence ?   Le silence est multiple. Il peut être langage, écoute, communion. Il peut être aussi synonyme d’indifférence, d’absence, de repli sur soi. Le silence imposé est une forme de violence, qui sans coups, peut faire très mal. Par contre, c’est dans le silence que je m’entends le plus.
Quel est cet espoir que vous cherchez à montrer ?   L’espoir que d’une manière ou d’une autre, après une perte importante, pourvu qu’il le veuille, l’être humain retrouvera des raisons de sourire. Je suis persuadée qu’il y a toujours un nouveau printemps pour celui qui veut bien entendre le chant des oiseaux.
Comment trouvez-vous la force de sourire face à l’adversité ? Je plonge dans l’action. Je bouge, je me débats et je me bats. Cela génère de l’énergie pour mieux lutter et me protège de la noyade.
Comment est perçue dans le Moyen-Orient une femme comme vous qui traite de questions de droits des femmes… ?   Le Moyen-Orient est multiple. Pour certains, elle est perçue comme une actrice du changement, pour d’autres, comme une menace pour l’ordre social.
Quelle est votre vision de l’avenir concernant la liberté d’expression des femmes dans cette région du monde ?   Aujourd’hui, de plus en plus de femmes et d’hommes sont inquiétés pour leurs idées et opinions. La liberté d’expression recule de façon inquiétante. L’avenir paraît sombre en ce qui concerne la liberté d’opinion, et malheureusement cela est vrai partout dans le monde.

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