Jeunes Libanais, préparez-vous à voter !

Ils sont plusieurs milliers de Libanaises et de Libanais à avoir atteint l’âge de vote (21 ans) depuis les dernières élections législatives. De futurs électeurs qui ne connaissent pas toujours l’importance de la participation des citoyens aux élections, qui sous-estiment le poids de leurs voix et qui ne sont pas conscients de leur pouvoir de changement. D’où le projet « One voice can change » de Smart Center – organisation civile à but non lucratif fondée en 2009 dans le but de promouvoir les droits de l’homme et la construction d’une pleine citoyenneté au Liban et dans la région MENA – lancé avec le soutien de l’initiative américaine du partenariat pour le Moyen-Orient (MEPI), le 15 février passé, pour sensibiliser les jeunes sur leur droit et leur devoir de voter, sur le pouvoir des urnes et pour leur permettre de découvrir ce que sont les élections démocratiques intègres et les mécanismes de reddition de comptes.
« One voice can change » est un concours de réalisation d’annonces de service publique (PSA) lancé dans une dizaine d’universités à travers le Liban. Son objectif : stimuler la créativité des étudiants et les encourager à utiliser les nouvelles technologies et les médias afin de promouvoir leurs points de vue et d’influencer le public en général et les jeunes en particulier. « C’est une opportunité pour nous d’inciter les jeunes à s’engager dans la vie politique et de les sensibiliser sur l’importance d’avoir des élections équitables. Le projet donne également l’occasion aux étudiants de se perfectionner dans la réalisation des PSA et de partager leurs idées avec le grand public », insiste Randa Yassir, directrice de Smart Center. 


La durée de l’annonce vidéo ne doit pas dépasser les deux minutes. Un maximum de 120 secondes donc pour convaincre les spectateurs, et particulièrement les jeunes, de l’importance du rôle que joue le citoyen dans les élections. Selon les auteurs du projet, cette initiative considère les jeunes comme des acteurs de changement positif capables de constituer des groupes de pression pour défendre des causes justes.
Le projet, d’une durée de sept mois, comprend plusieurs phases. Sérina Salloum, chargée du projet, explique : « Pour commencer, on offre aux participants un atelier de production audiovisuelle axée sur le service public, la communication, la résolution de conflit, la médiation et le leadership. Les étudiants produiront par la suite leurs propres vidéos qui seront diffusées ultérieurement dans les universités et sur les chaînes de télévision locales afin de provoquer un débat public sur les élections et provoquer un changement positif. »
« Un des éléments de réussite de ce projet repose sur le partenariat que nous avons établi avec les médias. Cet accord permettra d’implanter un bon programme de soutien et d’accompagnement pour les jeunes réalisateurs. La participation des médias nous aidera également à diffuser la vidéo gagnante auprès du grand public », conclut Randa Yassir.

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