Ne fermons pas les yeux. Soyons solidaires !

Il y a quelques mois, Peter Dagher, 21 ans, brillant étudiant en 4e année de génie électrique à l’université Notre-Dame de Louaizé, n’avait d’autres soucis que ceux de son âge. Aujourd’hui, le jeune homme lutte courageusement contre une forme rare de leucémie – leucémie dérivée des cellules dendritiques plasmocytoïdes – qui l’a obligé à mettre en suspens sa vie telle qu’il la connaissait, ses études et la bourse de stage qu’il a réussi à décrocher dans une importante société au Qatar.
« Tout a commencé lorsqu’un jour, en me préparant pour aller à l’anniversaire de ma petite sœur, je remarque une lésion sur mon épaule droite », raconte l’ingénieur en devenir. S’ensuivent deux mois de consultations médicales avant qu’un diagnostic clair ne soit effectué. « Le lendemain de la biopsie, après une journée ordinaire à l’université, je rentre à la maison avec l’intention de commencer à réviser avant les prochains examens. La mauvaise nouvelle m’attendait. Il m’a fallu quelques secondes pour saisir le sens de ce que me disait mon père, mais à la fin j’ai compris que j’avais un cancer. »

Peter portant sa petite sœur devant le sanctuaire Notre-Dame du Liban à Harissa.

Les deux premiers mois qui ont suivi le diagnostic initial ont été une vraie montagne russe émotionnelle pour Peter et sa famille. À deux reprises, et dans deux hôpitaux différents, on leur annonça qu’il n’y avait plus de trace de la maladie. Malheureusement, le diagnostic est finalement confirmé.
« Après des tests sans fin et quatre biopsies de moelle osseuse, le médecin m’a informé que la chimiothérapie seule ne suffit pas pour me guérir et que ma seule chance de survie est une greffe de moelle osseuse », confie Peter. Commence alors une vraie course contre la montre pour trouver un donneur adéquat. En théorie, un patient a une chance sur quatre d’être compatible avec son frère ou sa sœur. Mais ce n’est pas le cas de Peter.
Des membres de sa famille, des connaissances, une quarantaine de jeunes étudiants de l’école secondaire publique de Tannourine (amenés en autobus du village paternel de Peter à l’AUH à Beyrouth) ont subi, chacun, un prélèvement sanguin pour déterminer leur groupe tissulaire et le comparer à celui du jeune homme. Ils se sont tous avérés non compatibles, tout comme les millions de donneurs volontaires inscrits dans des registres en Europe et aux États-Unis. Pas étonnant, surtout pour les donneurs internationaux, puisque la probabilité de compatibilité entre deux individus pris au hasard est d’une chance sur un million. 


Lui sauver la vie
En l’absence d’un donneur compatible, l’alternative pour Peter est une greffe de moelle osseuse provenant d’un donneur haplo-identique (compatible à 50 %). Une procédure risquée et très coûteuse.
Peter a urgemment besoin de trouver un donneur compatible. Ceux qui souhaitent tester leur compatibilité avec le jeune homme sont priés de contacter le 03-626711. L’AUH a accepté de réduire le coût de l’examen médical (environ 250$) si de nombreux volontaires se présentent ensemble.
Il est vital pour Peter qu’une grande chaîne de solidarité soit constituée à l’échelle nationale et essentiel pour tous les Libanais qu’un registre de donneurs volontaires soit établi le plus rapidement possible.

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